Une nouvelle option de traitement en Estrie

mardi 21 mai 2024 | Actualités

Une première unité de recherche de phase 1 en oncologie est mise sur pied en Estrie grâce au travail des multiples collaborateurs


Ann-Sophie Madore, infirmière de recherche à l’Unité, Christine Lawson, coordonnatrice de l’Unité, Dr Michel Pavic, coresponsable de l’Unité, Dr Frédéric Lemay, coresponsable de l’Unité, et Anick Champoux, infirmière de recherche et coordonnatrice de la recherche du service d’hématologie-oncologie. Crédit photo : Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS)

Grâce à l’initiative du Dr Michel Pavic en collaboration avec le Dr Frédéric Lemay, tous deux chercheurs au Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) et à l’Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke (IRCUS), ainsi qu’avec leur équipe de recherche, cette nouvelle unité de recherche vient combler un besoin pour les usagères et les usagers de la région.

L’unité de recherche de phase 1, également appelée « phase précoce », est la première étape d’essais cliniques chez l’humain de nouveaux médicaments ou de traitements expérimentaux. Cette phase sert à établir la dose maximale jugée sécuritaire d’un nouveau traitement expérimental.

Les participantes et les participants sont peu nombreux à cette étape, seulement quelques personnes atteintes de cancer sont recrutées. Celles-ci souffrent souvent d’un cancer avancé et ont généralement reçu tous les traitements approuvés et disponibles.

Au total, il existe trois phases d’essais cliniques chez les usagères et les usagers avant qu’un médicament ou un traitement ne soit approuvé. Chaque phase de recherche sert à répondre à des questions spécifiques. Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS offrait déjà de nombreuses phases 2 et 3 en oncologie à ce jour. Une quatrième phase d’essai existe également, mais a lieu après que le médicament soit commercialisé.

Une nouvelle chance pour les usagers

Avec sa longue histoire de recherche médicale en oncologie, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS peut désormais offrir une nouvelle possibilité aux usagères et aux usagers de l’Estrie dans la lutte contre le cancer. Pour les participantes et les participants qui sont recrutés, il s’agit possiblement de leur dernière chance.

« Donner plus d’opportunités en recherche pour les patientes et les patients, c’est leur offrir de nouvelles lignes de traitement. On se retrouve régulièrement avec des patientes et des patients qui sont en bonne forme, mais à qui on n’a plus rien à leur proposer, parce qu’aucun traitement actuel est efficace dans leur condition. » - Dr Michel Pavic

Les usagères et les usagers étaient dans l’obligation d’aller à Montréal ou à Québec pour participer à une recherche en phase précoce lorsqu’ils se qualifiaient. Toutefois, il s’agissait d’une expérience très difficile et éprouvante en raison du déplacement et de la complexité reliée au traitement (hospitalisation, prise de sang, etc.).

Maintenant, si une personne répond aux critères pour une étude en phase 1, elle peut rester avec son entourage et avec son personnel traitant, ainsi que dans sa région. Une possibilité que nos équipes cherchaient à offrir à la population depuis longtemps.

« Nous faisons de la recherche clinique en oncologie depuis longtemps chez nous, mais c’était toujours dans une situation où un médicament ou un traitement avait fait ses preuves dans ce qu’on appelle les phases 2 et 3. Ça fait longtemps qu’on voulait faire des études de phase 1 chez nous, justement pour offrir plus d’options de traitement à nos patientes et nos patients. » - Dr Frédéric Lemay

La force du nombre

C’est en alliant les forces de collaborateurs que le CIUSSS de l’Estrie - CHUS est en mesure de mettre en place ce projet innovant pour l’avancement des connaissances en oncologie au bénéfice de nos usagères et de nos usagers.

Les équipes cliniques de la Direction des services spécialisés, chirurgicaux et de cancérologie (DSSCC), le Centre de recherche du CHUS (CRCHUS), l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS), la Fondation du CHUS et Catalis ont tous participé à l’élaboration de ce projet d’envergure. 


À propos de Dr Michel Pavic

À propos de Dr Frédéric Lemay



<< Retour à la liste des nouvelles
Partager