Une relève dynamique en science!

À partir d’une expérience qu’elle a elle-même vécue, une élève en secondaire 3 du Salésien, à Sherbrooke, a eu l’idée de mettre sur pied un projet de recherche portant sur la motivation des patients en immunothérapie orale pour le traitement des allergies alimentaires. Cette dernière avait l’ambition de réaliser son étude dans les règles de l’art… ou de la science!

C’est ainsi que Lilianne Lavoie a approché l’allergologue et l’immunologue clinique au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Dre Alexandra Langlois, pour lui proposer son idée. 

Dès que la jeune femme lui a présenté sa question de recherche, celles-ci ont entrepris une revue de la littérature sur le sujet pour réaliser qu’il y avait peu de données à ce jour.

« La collaboration avec Lilianne est pour moi une très belle expérience. Dès le départ, j’ai été grandement impressionné par sa curiosité, sa proactivité et sa rigueur. Pour que la relève en science se développe, on doit leur face de la place! J’avais donc à cœur de soutenir la réalisation de ce projet. » - Dre Alexandra Langlois

Suivre les étapes rigoureuses de la recherche

Il n’y a pas eu de passe-droit pour cette élève du Salésien. Son projet est passé par toutes les étapes de la recherche, soit de l’écriture du protocole au dépôt des documents pour l’évaluation éthique et scientifique, jusqu’au recrutement de participants. Elle peut considérer son projet de recherche maintenant bien en selle avec la période de recrutement des participants presque terminée. 

L’analyse des résultats du projet de recherche est la prochaine étape sur sa liste, avec le soutien de la doctorante en neuropsychologie Florence Deguire de l’Université de Montréal, une autre de ses précieuses mentores. De plus, Lilianne fera part de ses avancées lors d’une présentation prévue lors de la finale régionale de l’Estrie à Expo-sciences Hydro-Québec, qui se tiendra du 20 au 23 mars.

L’ouverture des différents services du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, notamment du Comité d’évaluation scientifique (CÉS) et du Comité d’éthique de la recherche (CÉR), a aussi été essentielle à la réussite de l’étude de Lilianne.

Un devoir de société

« En tant que coprésident du CÉS du CIUSSS de l'Estrie – CHUS, c’est avec joie et honneur que j’encourage l’émancipation de jeunes filles à la recherche scientifique. En tant que société, nous devons faciliter la recherche pour nos jeunes afin qu’ils y prennent goût et qu’ils poursuivent dans cette voie. » - Dr Robert Sabbagh

Selon Dr Aboubacar Cissé, président du CÉR du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, il est nécessaire d’encourager de telles initiatives afin de favoriser la recherche chez les jeunes. 

« Le Comité d'éthique de la recherche soutient et accompagne les chercheurs et chercheuses ainsi que leurs équipes dès la préparation de leur projet de recherche. C'est avec plaisir que nous avons rencontré Dre Langlois et Lilianne pour écouter leur proposition de recherche et pour les conseiller sur la meilleure façon de réaliser l’étude, laquelle est d'ailleurs bien arrimée avec des préoccupations cliniques. » - Dr Aboubacar Cissé

Chaque étape du projet a été une expérience enrichissante pour Lilianne, qui a pris à cœur son rôle de co-chercheuse.

« Sans le support de Dre Langlois dans le projet, nous n’aurions pas pu le mener là où il est rendu aujourd’hui. Nous avons eu aussi l’aide du personnel infirmier pour le recrutement des participants. L’idée vient de mon expérience personnelle, mais je me suis dit qu’en comprenant les facteurs qui influencent la motivation des patients en immunothérapie orale, je pourrais aussi aider d’autres personnes. » - Lilianne Lavoie

Elle est assurément un magnifique exemple de relève en science et la preuve concrète que la science peut être l’affaire de tous. Son dynamisme a d’ailleurs été mis de l’avant dans une capsule disponible sur le site de Radio-Canada dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles en science.